Livre blanc de 1939 | |
Rédigé le | |
---|---|
Ratifié le | |
Commanditaire | Gouvernement du Royaume-Uni (Neville Chamberlain) |
Auteur(s) | Malcolm MacDonald |
Type | Livre blanc |
Sujet | Déclaration de la politique britannique en Palestine mandataire. |
modifier |
Le livre blanc de 1939, en anglais : White Paper of 1939, également appelé Palestine Statement of Policy (en français : Déclaration de politique générale sur la Palestine) et MacDonald White Paper[note 1] (Livre blanc de MacDonald) est un document de politique générale publié par le gouvernement du Royaume-Uni, dirigé par Neville Chamberlain, en réponse à la grande révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire[2]. Après son approbation formelle à la Chambre des communes, le [note 2],[note 3], il sert de politique directrice pour la Palestine mandataire de 1939 jusqu'au départ des Britanniques en 1948. Après la guerre, le mandat est confié aux Nations Unies[note 4].
Cette politique, rédigée pour la première fois en , est préparée par le gouvernement britannique de manière unilatérale à la suite de l'échec de la conférence arabo-sioniste de Londres (en). Le document appelle à l'établissement d'un foyer national juif dans un État palestinien indépendant dans un délai de 10 ans, rejetant l'idée de partition de la Palestine proposée par la Commission Peel[note 5]. Il limite également l'immigration juive à 75 000 personnes pendant cinq ans et stipule que la poursuite de l'immigration sera ensuite déterminée par la majorité arabe (section II). Les Juifs ne peuvent acheter de terres arabes que sur 5 % du territoire du Mandat (section III).
Cette proposition ne répond pas aux exigences politiques proposées par les représentants arabes lors de la conférence de Londres et est officiellement rejetée par les représentants des partis arabes de Palestine, qui agissent sous l'influence de Mohammed Amin al-Husseini, mais l'opinion arabe plus modérée, représentée par le Parti de la défense nationale, est prête à accepter le livre blanc[6].
Les groupes sionistes de Palestine rejettent immédiatement le livre blanc et mènent une campagne d'attaques contre les biens du gouvernement[réf. nécessaire] qui dure plusieurs mois. Le 18 mai, une grève générale juive est déclenchée[7].
Des règlements sur les transferts de terres et des clauses limitant l'immigration sont mis en œuvre, mais à la fin des cinq années, en 1944, seuls 51 000 des 75 000 certificats d'immigration prévus ont été utilisés. Dans ces conditions, les Britanniques proposent de poursuivre l'immigration au-delà de la date limite de 1944, à raison de 1 500 par mois, jusqu'à ce que le quota restant soit atteint[8],[9]. De à la fin du mandat en 1948, 1 500 certificats supplémentaires pour les immigrants juifs ont été attribués chaque mois. Les principales dispositions n'ont finalement jamais été mises en œuvre, d'abord en raison de l'opposition du cabinet après le changement de gouvernement, puis en raison des préoccupations liées à la Seconde Guerre mondiale[note 6].
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « note », mais aucune balise <references group="note"/>
correspondante n’a été trouvée